Turquie: L'adhésion s'éloigne un peu plus

«En ces temps difficiles, les valeurs et les principes qui sont au cœur de tout processus d’adhésion à l’UE ne peuvent passer après une quelconque contingence géopolitique». Le message envoyé hier par le Parlement à Ankara a été sans ambiguïté, à l’occasion de l’adoption du rapport Nacho Sánchez Amor (S&D, ES) par 448 voix pour, 67 contre et 107 abstentions. Poursuivant, ce dernier, a notamment relevé au titres des griefs envers Ankara son opposition à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan ainsi qu’une situation préélectorale dans le pays, à un an des prochaines élections. «S’il n’y a pas de changement, je vois mal le processus d’adhésion survivre cinq ans de plus…», a-t-il ainsi prévenu.

Point positif, néanmoins, s’il en est un: le Parlement a dit saluer «la légère amélioration des relations globales entre l’UE et la Turquie observée récemment, notamment concernant les dialogues de haut niveau», en dépit de conflits réguliers. Pas de quoi faire oublier «les pressions juridiques et administratives continues exercées sur la société civile, les défenseurs des droits humains, les avocats et les journalistes», ou l’opposition récurrente de la Turquie envers les décisions, pourtant contraignantes, de la Cour européenne des droits de l’homme.