Vice-présidences du Parlement: Extrême-droite et France absentes, Visegrad et Allemagne présents

La première opération de blocage parlementaire de l’extrême droite aura été couronnée de succès, à l’occasion de l’élection des vice-présidents du Parlement, mercredi. Sur quatorze postes, le PPE (Chrétiens démocrates) arrivé en tête aux élections européennes, se taille la part du lion, celui-ci s’emparant de plus d’un tiers des postes avec cinq élus. Suivent les sociaux démocrates du S&D (3 postes) et à égalité RenewEurope (Libéraux) et les Verts/ALE. Pourtant cinquième force politique parlementaire (73 députés, soit un de moins que les écologistes) le groupe Identité et Démocratie (ID), associant les élus du Rassemblement national de Marine Le Pen et de la Lega de Matteo Salvini, n’obtient aucune vice-présidence alors que le la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique en obtient une avec seulement 62 élus et les non-inscrits (54 députés) se voient attribuer la dernière vice-présidence avec l’Italien Fabio Massimo du Mouvement Cinq Etoiles. Un blocage stratégique espéré en amont par les quatre grands groupes pro-européens, également facilité par le retrait volontaire, avant le second tour de scrutin, de l’eurodéputée finlandaise ID Laura Huhtasaari.

Sur le plan géographique, l’Allemagne est le pays le mieux représenté (3 vice-présidences), suivie de la Hongrie et de la République Tchèque (2 chacune). A noter, sur une échelle plus élargie, que les pays du groupe de Visegrad obtiennent 5 sièges, Ceux de la Vieille Europe, en obtiennent 8 et le Nord un seul, décroché par la députée écologiste finlandaise Heidi Hautala. Aucun Français ne décroche de vice-présidence.

Photo : Mairead McGuinness (PPE, IE), élue première vice-présidente du Parlement / Service audiovisuel du Parlement européen