Suspension des droits de douane sur l’acier et l’aluminium entre l’UE et les Etats-Unis, fin du différend sur ce dossier au sein de l’Organisation mondiale du commerce, et travail à la construction d’un nouvel accord mondial sur la sidérurgie durable auront été samedi trois faits marquants annoncés par la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen et le Président américain Joe Biden, en marge du sommet du G20 à Rome. Inscrites dans un retour progressif à la la confiance et la communication entre les deux blocs politiques, ces annonces – hors dossier Aukus – s’ajoutent à plusieurs avancées effectuées depuis janvier: mise de côté des différends sur les subventions à l’aviation, création du Conseil du commerce et des technologies, partenariat en matière de vaccins, conclusion d’un accord sur un taux minimal d’imposition au niveau mondial.
Des dires de la cheffe de l’Exécutif européen, une étape jugée «fondamentale» a cependant cette fois été franchie dans le partenariat renouvelé entre l’Union européenne et les États-Unis et dans la lutte contre le changement climatique, qualifiant de «première mondiale dans les efforts que nous déployons pour parvenir à la décarbonation de la production et du commerce mondiaux de l’acier», . Il s’agit d’un grand pas en avant dans la lutte contre le changement climatique», la perspective de ce nouvel accord mondial sur la sidérurgie durable – «ouvert à tous nos partenaires qui partagent notre ambition», devrait permettre de décarbonner partiellement la production et le commerce d’acier.
Sans s’avancer sur le contenu des négociations, «la sidérurgie est l’un des plus gros émetteurs d’émissions carbonées à l’échelle planétaire», a poursuivi Ursula Von der Leyen. «Aussi, pour rendre le commerce et la consommation d’acier durables, devons-nous remédier à la forte intensité en carbone de cette industrie. Nous devons également remédier au problème des surcapacités. Tel est l’objet de l’accord mondial sur la sidérurgie durable».