REPowerEU: Accord PE-Conseil pour un début de sortie de crise énergétique?

«Ce 14 décembre 2022, l’Europe a livré un instrument historique de solidarité qui touchera directement les citoyens et les PME. Un instrument qui est composé de trois principaux ingrédients : l’ambition, la transparence et la flexibilité. C’est un moment de grande ambition de la part de l’UE pour se doter des moyens de l’indépendance énergétique. REPowerEU est la solution dont nos citoyens et nos entreprises ont besoin pour surmonter cette crise énergétique et réduire leurs factures d’énergie. Et aujourd’hui, je suis fier de dire que nous avons réussi !», s’est félicité Dragoș Pislaru (Renew, RO), co-rapporteur, à l’occasion de la conclusion ce matin d’un accord provisoire entre les négociateurs des commissions parlementaires des budgets et des affaires économiques et monétaires et le Conseil sur l’inclusion des mesures REPowerEU dans les plans de relance nationaux pour soutenir indépendance aux carburants russes et la transition verte.

Cet accord prévoit que les pays de l’UE qui demandent à recevoir des fonds supplémentaires par le biais d’un plan de relance et de résilience modifié seront tenus, après l’entrée en vigueur de la présente proposition, d’inclure des mesures visant à économiser l’énergie, à produire de l’énergie propre et à diversifier les approvisionnements énergétiques, comme le prévoit le plan REPowerEU de l’UE.

Face à la crise énergétique, «les solutions doivent être européennes. C’est pourquoi les Etats membres doivent s’attaquer en priorité aux goulets d’étranglement existants en termes de transmission d’énergie par le biais de projets transfrontaliers et multi-pays, a plaidé Siegfried Muresan (PPE, RO), co-rapporteur. C’est grâce à ces investissements que REPowerEU peut apporter une réelle valeur ajoutée européenne et nous aider à traverser cette crise. Les États membres devraient investir au moins 30% des montants de REPowerEU dans des projets qui ont un effet transfrontalier».

Simple accord politique provisoire, pour l’heure, ce texte devra maintenant être approuvé par les deux commissions du Parlement, avant d’être soumis à un vote en plénière. Le Conseil doit également approuver l’accord pour qu’il puisse entrer en vigueur.