L’Union et le Royaume-Uni réussiront-ils à boucler un accord de libre-échange global d’ici la fin de l’année, comme s’y est engagé le Premier ministre britannique Boris Johnson? Pas sûr, à écouter Emmanuel Macron, interrogé sur la question à l’occasion de l’ouverture du Salon de l’Agriculture. Plutôt pessimiste sur la question, le Président français n’a pas caché ses craintes que son homologue ne cherche à jouer la carte de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques pour «essayer d’obtenir l’accès au marché» européen. A l’origine de ce rapport de force en faveur de Londres, la dépendance des pêcheurs de huit États membres de l’Union envers les ressources halieutiques des eaux britanniques. Pour les seuls marins pêcheurs français, celles-ci représentent 30% de leur chiffre d’affaires. Or, à en croire Michel Barnier, le négociateur en chef européen sur le Brexit, l’absence d’issue favorable sur cette question priverait les deux parties d’un accord commercial global, l’accord sur la pêche étant selon lui «non dissociable» de l’accord de commerce attendu pour la fin d’année.
Photo: Photographe: Jan van de Vel / European Communities, 2002 / Source: EC – Audiovisual Service