Migrants: La passivité du Conseil dénoncée devant la Cour de Justice?

«La crise actuelle est en réalité une crise politique, basée sur une vision déformée et déformante de la réalité des arrivées et sur un manque de volonté des Etats membres», a déclaré aujourd’hui Sylvie Guillaume, vice-Présidente du Parlement européen à l’occasion du débat parlementaire sur l’accord du 29 juin Conseil sur la question migratoire. «Ce sont les pays de l’axe anti-migratoire d’extrême-droite qui l’ont emporté, avec des concepts comme celui de plateformes régionales de débarquement situées dans les pays tiers parfois instables et dangereux pour les migrants». Pour Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, présidente de la délégation socialiste et radicale française, «nous avons assisté à un sacrifice des valeurs européennes dans l’indifférence générale, avec une poussée sans précédent d’une Europe populiste et nationaliste. Une solution européenne est pourtant sur la table et devait aboutir pendant ce sommet: il s’agit de la réforme du Règlement de Dublin, déjà adoptée par le Parlement européen». A défaut d’avancées sur ce dossier, les deux élues ont déclaré désormais réfléchir à plusieurs réactions dont une action devant la Cour de Justice de l’Union européenne afin de dénoncer la passivité du Conseil».

 

Photo: Sylvie Guillaume / Genevieve Engel / Copyright © European Union 2017 – Source: EP