Les femmes au cœur de l'agenda de la Commission

Alors que les effets sanitaires et socio-économiques de la crise de la COVID-19 touchent actuellement les femmes et les filles de manière disproportionnée avec un rythme des suppressions d’emplois les concernant 1,8 fois supérieur à celui des hommes et un taux de pauvreté parmi les femmes qui pourrait s’élever à 9,1 %, la Commission a présenté aujourd’hui son nouveau plan d’action sur l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes dans l’action extérieure 2021–2025 (GAP III). Celui-ci vise à accélérer les progrès en matière d’émancipation des femmes et des filles, tout en sauvegardant les gains réalisés en matière d’égalité entre les femmes et les hommes tout au long des 25 années ayant suivi l’adoption de la déclaration et du programme d’action de Pékin.

«La participation des femmes et des filles et le fait pour elles d’endosser des responsabilités en matière d’encadrement est un gage essentiel de démocratie, de justice, de paix, de sécurité et de prospérité, ainsi que l’assurance d’une planète plus verte » a, dans ce cadre déclaré le haut représentant et vice-président Josep Borrell. Avec ce nouveau plan d’action pour l’égalité des sexes, nous encourageons la réalisation de progrès plus nombreux et plus rapides vers l’avènement de l’égalité entre les femmes et les hommes». Pour Jutta Urpilainen, la commissaire chargée des partenariats internationaux, «il est (ainsi) les femmes et les filles se trouvent en première ligne face à la pandémie et méritent à ce titre d’être également placées aux commandes de la relance qui lui succédera. En tant que membres d’une Commission qui entend tenir compte à la fois de la dimension hommes-femmes et du contexte géopolitique, nous souhaitons œuvrer plus étroitement avec nos États membres, ainsi qu’avec l’ensemble de nos partenaires, à l’érection d’un monde où les hommes et les femmes sont véritablement égaux.»

Concrètement, ce troisième plan d’action sur l’égalité des sexes dote l’UE d’un cadre stratégique s’articule autour de de cinq axes : introduction de règles strictes en matière d’application et de suivi du principe de l’intégration de la dimension de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes dans tous les secteurs (1) ; développement d’une approche commune pour l’ensemble des acteurs de l’UE à l’échelon national et plaidoyer en faveur d’actions axées sur des questions stratégiques particulières ; lutte contre la violence à caractère sexiste et la promotion de l’émancipation économique, sociale et politique des femmes et des filles en mettant notamment l’accent sur un accès universel aux soins de santé, sur la santé génésique et sexuelle et les droits connexes, sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’éducation, ainsi que sur la promotion de l’égalité en matière de participation et d’exercice de responsabilités ; appel de l’Union à montrer l’exemple, notamment en instituant une structure d’encadrement tenant compte de la dimension hommes-femmes et équilibrée entre les hommes et les femmes aux plus hauts niveaux politiques et de direction ; adoption d’une nouvelle approche de suivi quantitatif, qualitatif et inclusif, afin d’accroître l’obligation de rendre des comptes aux citoyens et de garantir la transparence et l’accès à l’information sur l’aide qu’elle apporte à l’égalité des sexes dans le monde.

Ce plan entend en outre promouvoir une approche transversale et porteuse de transformation et placer le principe d’égalité des sexes au centre de toutes les politiques et de toutes les actions. Il a pour finalité de s’attaquer aux causes structurelles de l’inégalité entre les femmes et les hommes et à la discrimination à caractère sexiste, notamment en incitant activement les hommes et les garçons à s’élever contre les normes et les stéréotypes sexistes. Enfin, pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, le plan d’action s’emploie à combattre toutes les dimensions transversales de la discrimination, en s’intéressant tout particulièrement, par exemple, aux femmes handicapées, aux femmes migrantes et à la discrimination fondée sur l’âge ou l’orientation sexuelle.

Photo: European Communities, 1997 / Source: EC – Audiovisual Service