Conseil de l'Europe: Tiny Kox, nouveau Président de l'APCE

En période de crise russo-ukrainienne, le symbole aurait pu être fort: élire Mariia Mezentseva (Ukraine, PPE/DC) nouvelle présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Mais c’est finalement le néerlandais Tiny Kox (Pays-Bas, GUE) qui, à la majorité absolue au premier tour, avec 164 voix contre 80, prendra possession du perchoir. Succédant à Rik Daems (Belgique, ADLE), l’homme est le 34ème Président de l’APCE depuis 1949 et le troisième Néerlandais à occuper cette fonction. Selon le règlement de l’Assemblée, le Président est élu pour un mandat d’un an, renouvelable une fois. Dans son discours d’ouverture, le Président nouvellement élu a demandé instamment à l’Assemblée de mettre en œuvre le programme qu’elle a défini l’année dernière dans sa Résolution sur les priorités stratégiques du Conseil de l’Europe. «Cette organisation doit rester le pilier de la sécurité démocratique, le garant des droits humains et de l’Etat de droit, ainsi qu’une plateforme pour un multilatéralisme efficace en Europe, et préserver et réaffirmer notre propre identité en tant que forum indépendant pour un dialogue et une coopération politiques globaux et inclusifs», a-t-il déclaré.

«Les droits humains, avec la mise en œuvre de la Convention dans tous les États membres, doivent rester notre priorité absolue. Pour y parvenir, un dialogue approfondi au sein et avec tous les États membres et les parlements membres est absolument nécessaire. Car ce n’est qu’ainsi que nous pourrons faire respecter l’autorité de la Cour européenne des droits de l’homme. L’adhésion de l’Union européenne à la Convention a également été déclarée par notre Assemblée comme priorité stratégique, ainsi qu’un accent plus marqué sur la protection des droits sociaux et économiques, et la signature et la ratification de la Charte sociale européenne». Parmi les autres priorités, Tiny Kox a souligné l’importance de la ratification et de la mise en œuvre effective de la Convention d’Istanbul, le soutien à l’inclusion du droit à un environnement sûr, sain et durable dans le cadre juridique des droits fondamentaux, la nécessité d’une gouvernance démocratique de l’intelligence artificielle, et la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent, le terrorisme et l’extrémisme violent, «qui tous déstabilisent nos sociétés».