Par 502 voix pour, 81 contre et 29 abstentions, le Parlement a tranché: L’Union accordera de façon unilatérale l’exemption de visa aux citoyens britanniques, mais… sur la base de la réciprocité, c’est-à-dire à condition que les ressortissants de l’UE bénéficient de la même exemption pour de courts séjours d’affaires ou touristiques au Royaume-Uni lorsque celui-ci deviendra un pays tiers. Dès lors, si le Royaume-Uni venait à réintroduire une obligation de visa pour les ressortissants d’au moins un État membre, la clause s’appliquerait en sens inverse et une obligation de visa pour les ressortissants britanniques pourrait être imposée. Cette exemption de visa sera applicable dans tous les États membres, sauf en Irlande, Dublin et Londres disposant déjà d’un arrangement bilatéral spécifique autorisant le séjour sans visa dans les deux pays.
«C’est une étape importante visant à garantir le droit de voyager sans visa pour les citoyens européens et britanniques après le Brexit, et plus particulièrement en cas d’absence d’accord, a pour sa part tenu à souligner le rapporteur Sergei Stanishev (S&D), à l’issue du vote. Il n’est un secret pour personne que les négociations étaient bloquées à cause de l’insistance du Conseil concernant la note de bas de page sur Gibraltar», un sujet, selon lui, «sans aucun lien avec l’essence du rapport» et susceptible de mener au «chaos» si un régime de visa pour les citoyens britanniques et européens avait été instauré.
Le projet législatif, qui doit encore être formellement adopté par le Conseil des ministres, devra être publié au Journal officiel de l’UE d’ici au 12 avril, afin de se préparer à un possible Brexit sans accord à cette date.
Photo: Union européenne, 2011 / Photographe: Philippe Therasse / Source: EC – Service audiovisuel