Brexit: Le S&D français cherche à faire entendre sa voix

«Cette semaine, les parlementaires britanniques ont certes accepté d’examiner le projet de loi de mise en application du Brexit, mais ils ont refusé d’accélérer ce processus pour permettre de concrétiser le Brexit au 31 octobre», ont résumé aujourd’hui dans un communiqué les membres de la délégation française du S&D, soulignant qu’entre extension technique de quelques jours et extension jusqu’au 31 janvier, rien n’était décidé à ce stade. «Dans ce feuilleton à rebondissements, tout est encore possible: d’un nouveau referendum à des élections anticipées, en passant par la validation définitive d’un accord difficilement négocié» auquel il conviendrait encore d’ajouter la demande d’élections anticipées au 12 décembre formulée hier par Boris Johnson. Désireux d’éviter de «tomber dans le piège grossier tendu par le Premier Ministre britannique», les élus français affirment ne pas vouloir être, avec le Parlement européen, tenus pour «responsables» d’un «no deal».

«A la fin du processus, le Parlement européen devra approuver cet accord. Notre grille de lecture n’a pas changé», rappellent-ils: «nous voulons préserver la paix en Irlande du Nord, protéger les droits des citoyens européens vivant au Royaume-Uni et ceux des citoyens britanniques installés dans l’Union européenne, faire respecter les conditions financières du divorce et enfin défendre les réglementations européennes. C’est à cette aune que nous jugerons le résultat final. Ensuite viendra le temps de la négociation d’un accord commercial avec le Royaume-Uni». Un accord qu’ils se refusent néanmoins de permettre un «Singapour sur Tamise» qui «viserait à permettre à ce pays devenu tiers de pratiquer le dumping fiscal, social et environnemental».

Photo: Photographe: Fred Marvaux / Copyright © European Union 2019 – Source: EP