2021: Fin des plastiques jetables

Adieu couverts, cotons-tiges, pailles, plastiques oxo-dégradables, récipients pour aliments, gobelets en polystyrène expansé et touillettes en plastique à usage unique, interdits à partir de 2021. Par 560 voix pour, 35 contre et 28 abstentions, le Parlement a effet approuvé hier l’accord conclu avec les ministres de l’Union sur l’interdiction d’ici deux ans de ces produits sur le sol communautaire. «80% des déchets marins sont des plastiques». Chiffres à l’appui, l’Union entend donc mettre combattre la pollution des mers, dont les déchets plastiques représenteraient 80% de la pollution. A eux seuls, les produits cités représenteraient 70% de l’ensemble des déchets marins. «À cause de leur vitesse de décomposition lente, les plastiques s’accumulent dans les mers, les océans et sur les plages, dans l’UE et dans le monde entier», relève t-on du côté de la Commission européenne. Et ses services d’ajouter: «On retrouve des résidus plastiques dans les espèces marines (tortues marines, phoques, baleines, oiseaux, poissons, coquillages…) et donc dans la chaîne alimentaire humaine». En charge du dossier pour le Parlement, l’eurodéputée belge Frédérique Ries (ADLE), souligne pour sa part que «cette législation permettra de réduire la facture des dégâts environnementaux de 22 milliards d’euros, soit le coût de la pollution aux plastique en Europe jusqu’en 2030. L’Europe a maintenant un modèle législatif à défendre et à promouvoir au niveau international tant l’enjeu de la pollution marine liée aux plastiques est global. C’est essentiel pour la planète».

Parallèlement à l’interdiction de ces produits jetables, le texte prévoit enfin trois autres dispositions à caractère environnemental : que les États membres atteignent un objectif de collecte de 90% pour les bouteilles en plastique d’ici 2029, une application renforcée du principe «pollueur payeur  (notamment pour le tabac, via l’introduction de la responsabilité élargie des producteurs) et les engins de pêche (afin de s’assurer que les fabricants, et non les pêcheurs, supportent les coûts de collecte des filets perdus en mer), ainsi qu’un étiquetage obligatoire relatif à l’impact environnemental négatif des cigarettes contenant des filtres en plastique jetées dans la rue, ainsi que d’autres produits tels que les gobelets en plastique, les lingettes humides et les serviettes hygiéniques.

Photo: © European Union, 2018 / Source: EC – Audiovisual Service / Auteur : Robert Meerding