Elections européennes: Loin des joutes nationales, quels programmes parlementaires?

Climat, égalité hommes-femmes, immigration, politique de voisinage, libéralisation des services, politique fiscale et sociale, réforme des traités et vote à la majorité qualifiée… Loin d’un débat français chaotique qui n’aura jusqu’au dernier plateau organisé par BFMTV, que très rarement dépassé le cadre des petites phrases partisanes et des enjeux franco-centrées, que proposent véritablement les chefs de file des grands groupes parlementaires européens? Réponses en images à l’occasion du grand débat organisé le 15 mai dernier depuis le Parlement avec Nico Cué (Belgique, groupe GUE/NGL – gauche radicale), Ska Keller (Allemagne, Verts/ALE – écologistes et régionalistes), Margrethe Vestager (Danemark, Alliance des démocrates et libéraux – centristes), Frans Timmermans (Pays-Bas, Groupe S&D – gauche socialiste), Manfred Weber (Allemagne, PPE – droite), et Jan Zahradil (République tchèque, groupe ECR – droite eurosceptique).

Reste la question des affiliations entre les nouveaux élus français et les groupes en place. Si les Républicains devraient a priori siéger au sein du PPE, EELV de celui des Verts/ALE, la France insoumise et le PCF de la GUE/NGL – respectivement représentés dans le débat au niveau européen par Manfred Weber, Ska Keller et Nico Cué – et le Rassemblement national de L’Europe des nations et des libertés (ENL), la destination politique des élus de la République en Marche (liste Renaissance) et du parti socialiste français reste bien plus floue. En effet si la logique politique était respectée, les élus de la liste conduite par Nathalie Loiseau seraient naturellement enclins à siéger au sein du groupe ALDE. A ceci près que la constitution d’une alliance «progressiste» regroupant certains membres du S&D et Renaissance serait également à l’étude. Un projet que l’Allemand Udo Bullmann, actuel président de groupe du S&D et le Premier ministre socialiste portugais, António Costa, n’écarteraient pas. Si une telle option venait à se concrétiser, se poserait alors la question de la destination des élus socialistes en opposition avec cette orientation, qui pourraient pour certains siéger dans un groupe S&D affaibli ou, pour d’autres, rejoindre le groupe Verts/ALE qu’envisagerait déjà de rejoindre l’économiste Aurore Lalucq, quatrième de la liste conduite par Raphaël Glucksmann.

 

Vidéo: © European Union, 2019 – Source: European Parliament

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