Roberta Metsola : une nouvelle présidente du Parlement en clair obscur

Le suspens n’aura que peu duré, mardi, dans l’hémicycle du Parlement européen de Strasbourg. Conformément aux accords de groupes passés initialement en début de mandature, c’est bien la candidate maltaise PPE Roberta Metsola qui occupera le poste de présidente du Parlement pour les 30 prochains mois. Elue dès le premier tour de scrutin, par 458 voix sur 690), celle-ci a largement devancé Alice Bah Kuhnke (Verts/ALE, SE) et Sira Rego respectivement crédités de 101 et 57 voix, Kosma Złotowski (ECR, PL) ayant retiré sa candidature, plus tôt dans la journée.

Née à Malte en 1979, et eurodéputée depuis 2013 Roberta Metsola n’est pas une novice à ce niveau de pouvoir : élue première vice-présidente du Parlement en novembre 2020, elle assurait déjà la présidence par intérim depuis le décès soudain du Président Sassoli le 11 janvier dernier.

Point positif de son élection, elle sera la troisième femme à la tête de l’institution, après Simone Veil (1979-1982) et Nicole Fontaine (1999-2002). Point plus discutable, et même si elle s’est dit engagée à toujours «défendre nos valeurs communes de démocratie, de dignité, de justice, de solidarité, d’égalité, d’État de droit et de droits fondamentaux», son positionnement anti-avortement au sein d’une Union qui peine déjà à faire reconnaître droits fondamentaux et Etat de droit au sein de certains de ses Etats membres, à commencer par la Hongrie et la Pologne.