Accord fiscal mondial: La Commission et les Etats membres ne doivent pas céder au chantage hongrois

Dans une résolution adoptée ce mercredi matin par 450 voix pour 132 contre et 55 abstentions le Parlement a une nouvelle fois condamné les pays qui apposent leur veto de manière abusive sur les questions fiscales et appellent à relancer les débats pour introduire progressivement le vote à la majorité. Premier pays ciblé : la Hongrie, encore…

Selon le texte, les exigences de la Hongrie pour qu’elle lève son véto à l’accord mondial sur l’adoption d’un impôt minimum sur les multinationales étaient déjà largement prises en compte dans l’accord mondial. Il appelle donc la Hongrie à mettre immédiatement fin à ce blocage. La résolution invite également la Commission et les États membres à ne pas s’engager dans un marchandage politique et à s’abstenir de toute approbation du plan de relance national de la Hongrie à moins que l’ensemble des critères ne soient respectés. Si la Hongrie ne change pas de position, les députés ont déclaré que certaines alternatives devraient être examinées afin d’honorer les engagements de l’UE, notamment le recours éventuel à la «coopération renforcée».

La résolution dispose aussi que les règles fiscales à l’échelle européenne et mondiale ne sont plus adaptées à l’économie contemporaine, car elles favorisent l’évasion fiscale et la fraude, entrainent des avantages concurrentiels inacceptables pour les multinationales et au détriment des PME, et sapent le marché unique de l’UE.

Les députés ont rappelé aux Etats membres que les décisions à l’unanimité au sein de l’UE nécessitent un très haut niveau de responsabilité, conforme au principe de coopération sincère tel qu’inscrit dans le traité de l’UE. À plus long terme, les États membres devraient prendre en compte les avantages des procédures de vote à majorité qualifiée, et la Commission devrait relancer les débats pour introduire progressivement le vote à la majorité en ce qui concerne les questions fiscales.